octobre 16, 2024

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Bukavu : les membres du CLGP s’engagent à sensibiliser les couples sur les droits de la femme

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Les membres du Comité Local de Gouvernance Participatif de Panzi (CLGP) s’engagent à sensibiliser les couples sur les droits de la femme, en donnant l’occasion aux personnes qui n’ont pas eu la chance de participer à la formation sur les violences faites aux femmes dans le milieu professionnel et domestique, afin de les aider à éviter les violences.

Cet engagement a été pris lors d’une formation tenue ce jeudi 4 janvier 2024 à l’École Primaire Kahya dans le quartier Panzi, par la Synergie d’Initiatives pour les Grands-Lacs (SYNIGL) en partenariat avec la Commission Diocésaine Justice et Paix (CDJP) avec l’appui financier de Secours Catholique France, dans le cadre de son programme de formation et sensibilisation des leaders et cadres des bases dans le cadre de son projet de prévention et lutte contre les violences faites aux femmes à domicile et dans les milieux professionnels.

Abordant les questions sur le droit du travail, notamment les hommes qui empêchent leurs femmes de travailler, Boris Bora Uzima, habitant du quartier Panzi et secrétaire du CLGP, a indiqué que l’État garantit le droit de la femme à l’initiative privée selon les codes du travail de la RDC.

« Les hommes et les femmes sont égaux devant la loi comme le stipule la Déclaration universelle des droits de l’homme et tous ont droit au travail. Nous allons également organiser d’autres forums pour élargir ces genres de sensibilisation en faisant le monitoring dans nos associations et organisations qui œuvrent à Panzi, mais aussi les autorités locales, car c’est une matière très intéressante », a-t-il déclaré.

Les participants à cette séance ont appris comment les droits des femmes sont violés dans le milieu professionnel et domestique, en insistant sur le droit du travail. Ils ont constaté que de nombreuses femmes, après leur mariage, sont privées de travailler par leurs maris, qui les obligent à s’occuper des enfants et des tâches ménagères.

D’autres participants, évoquant la question successorale, ont témoigné que les femmes ne sont pas associées à la décision qui est prise dans le partage des biens laissés par leurs parents.

Pour lutter contre ces violences, Madame Espérance Bakudesire, présidente du CLGP, pense que les communautés de base et d’autres groupes, notamment les femmes, sont les meilleurs endroits où elle peut faire entendre sa voix pour défendre les droits des femmes et dénoncer toutes formes de violences faites aux femmes dans son entité.

Certaines autres femmes ont exprimé leur peur de dénoncer les cas de violences dont elles sont victimes, craignant d’être chassées de leur travail ou de leur foyer.

Les responsables de la SYNIGL et de la CDJP ont rassuré les participantes qu’elles seront protégées si elles dénoncent les violences dont elles sont victimes.

Ils ont également rappelé aux participants que les violences faites aux femmes sont un crime et qu’elles doivent être dénoncées.

Mitterrand Rukozo