mars 29, 2024

Bagira : dossier spoliation du central d’épuration d’eaux de Nyaciduduma, un espoir renaît ?

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Ce depuis le 27 décembre 2022 que la Société Civile, noyau communal de Bagira avait dénoncé la spoliation du centre d’épuration et de traitement des eaux en commune de Bagira sur avenu Nyaciduduma à travers une lettre d’indignation adressée à Madame la Procureur près de la cour d’appel du Sud-Kivu portant objet : jugement sous RC11951 TGI de Bukavu rendus en faveur de la famille de la feue Ansima Bihama sur le dossier de la spoliation du centre d’épuration de Nyaciduduma.  

Dans un entretien de votre rédaction ce 06 janvier 2023 avec le vice-président de la société civile de Bagira, Monsieur Prince Centwali et avec le Bourgmestre de cette commune, Monsieur Patience Bengehya, nous ont expliqué en long et en large sur ce dossier qui fait couler salive et encre dans cette entité.

« Nous avons écrit à madame le procureur près de la cour d’appel du Sud-Kivu de Bukavu par rapport au dossier de spoliation du centre d’épuration et de traitement d’eaux résiduelles  de Nyaciduduma à Bagira qui sert à canaliser les eaux et les matières fécales de toute la commune de Bagira et qui est en train d’être spolié aux vues et aux sus des autorités et cela par un procès qui est dû en défaveur de la population. Ainsi nous société civile, nous avons trouvé qu’il était inacceptable de laisser cette concession entre les mains d’une famille bien connue. Une femme qui s’est dite avoir acheté cette parcelle en 1964, chose que nous avons eu du mal a digéré car à cette époque-là, ce centre fonctionnait.  Nous nous sommes également dit que le problème des eaux résiduelles reste du moins profond, parce que toutes les canalisations ont été bouchées et le dysfonctionnement de ce centre depuis plusieurs années, » laisse savoir Prince Centwali.

Des correspondances inquiétantes tombent sur la table de la société civile

Il s’agit notamment d’une lettre d’autorisation de construction d’une maison en planche N°57 BGR 2020, signé patience Bengehya en date du 17 juillet 2020 à deux semaines de sa prise de pouvoir. En annexe vient un rapport de constat de lieu juillet 2020 co-signé par le Chef de quartier Nyakavogo, Monsieur Bisimwa Floribert et la Cheffe des services de l’urbanisme, Madame Bintu Amani  sur demande de Madame Ansima Bihama pour construction d’une maison semi-durable.

D’une autre lettre du Cabinet Me Mutwedu alors avocat de madame Ansima, signé le 16 décembre 2022 rappelant à Monsieur le Bourgmestre ces engagements d’assurer jouissance paisible de son fond et rappelant également les jugements sous RC 11951 du TGI de Bukavu et du RCA 6026 de la cour d’appel du Sud-Kivu sur le dossier Nyaciduduma.

« Nous, la société civile de Bagira, ayant vu des correspondances de la partie qui assisté la spoliatrice de ce centre, nous avons dû alerter  les autorités à tous les niveaux pour voir comment récupérer cet héritage qui nous reste. Ce centre produisait des savons et les eaux restantes été versées au lac sans pour autant polluer le lac, » ajoute Prince Centwali.

Il appelle la population à se lever comme un seul homme en entamant des actions des grandes envergures pour dire non à la spoliation et demande également demandé l’indulgence de madame le PG pour qu’elle puisse encore sursoir sa décision judiciaire qui va à l’encontre de  la volonté de la population.

De son côté, le Bourgmestre de la commune de Bagira, Monsieur Patience Bangehya fait savoir que  c’est quelques individus de la société civile qui sont membres d’un réseau de mèche avec un militaire (colonel) qui veut s’accaparer l’Espace de l’Etat en faisant prévaloir du document de titre de propriété dans ce centrale.

« Les correspondances qu’à vue la société, il s’agit bien évidemment d’une lettre d’autorisation de construction d’une maison en planches que j’avais signé comme cela rentre dans mes prérogatives, mais c’est pour  une autre parcelle que j’avais visité en personne sur avenue Nyaciduduma et non dans la concession de l’Etat. Le colonel avec ces individus de la société civile avaient présenté ce document pour dire que c’est la centrale dont il s’agissait. Il y a un temps que ce militaire qui se cache derrière le nom de la famille Ansima Bihama avait un contrat datant d’avant ma prise de pouvoir  avec le service de l’environnement de la commune pour entretenir un germoir dans cette concession, ce qui est normal. Maintenant il voulait s’accaparer de cet espace en faisant fabriquer des documents de 1960 selon lequel il avait acheté cette parcelle à 11 million des nouveaux zaïre, une monnaie qui n’existait pas encore. Un autre acte de cession de 1989 par lequel on a vendu à Madame Ansima Bihama. Ils ont fait fabriquer un certificat d’enregistrement en 2017, avec le concours de certains membres de la société civile dont certains ont déjà été arrêtés, » dit-il.

Le désespoir de la partie adverse

Selon le Bourgmestre, ayant vu tous ces faux documents, il les a attaqués en Justice et il ne sait pas de quelle manière ou par quel miracle ils ont gagné le procès pourtant la justice avait vu toute ses irrégularités. Il a interjeté l’appel à la cour d’appel.

« En interjetant l’appel, là, ils se sont dit que comme il y a mis en place aux  niveaux des ETD, ils pensaient que je vais partir mais Dieu a fait que je sois toujours là, maintenant ils s’alarment et s’acharnent contre ma personne en envoyant une lettre de rappel des engagements. Il s’agit d’un engagement que j’avais pris pour la protection du propriétaire de la parcelle pour laquelle j’avais signé une autorisation de construire et cette parcelle ne se trouve pas dans cette centrale. D’ailleurs, cet avocat se fait passer comme commissionnaire en cherchant qui va acheter une parcelle dans cette concession de l’Etat et la population m’avait alerté. Il passe les documents de cette autre parcelle pour une parcelle se trouvant dans la concession.   Il s ‘agit d’un espace de l’Etat qui ne peut pas être vendu, une concession qui n’a jamais été désaffectée par l’Etat, » a-t-il ajouté.

Signalons que ce 06 janvier 2023, Monsieur Théo Ngwabidge Kasi est descendu sur le lieu pour palper du doigt les réalités de cette concession et a promis de suivre de près ce dossier tout en construisant une clôture sur cette parcelle de l’Etat. Une famille vivant dans cette concession a été déguerpi sur son ordre.

Avec ce passage pourrions-nous conclure que l’espoir de voir cette parcelle de l’Etat ne pas être spolié renaît ? ‘‘Wait and see’’ disent le anglais.

Divin Cirimwami. 

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