« La déconstruction des identités meurtrières : un défi de paix et du développement communautaire » c’est la thématique débattu dans le énième carrefour des jeunes pour la paix, organisé par la plateforme Youth For Peace DRC ce samedi 01 avril 2023 à Bukavu.
« Nous avons tous droits à l’identité, et il y a une identité éthique ; qui est celle propre à la personne, le moi. Il y aussi l’identité collective qui a plusieurs liens ; l’ethnie, la communauté, la profession, la religion, etc. Les identités meurtrières sont celle basée sur l’ethnicité ; le fait de dire que celui ou celle qui ne pas de sa communauté est mauvais, » a expliqué Monsieur Jean-Louis Nzweve, expert en étude de paix et conflits.
Pour lui, il y a deux moyens pour déconstruire les identités meurtrières :
- Une communication matérielle entre les différentes identités de la nation : elle passe par le circuit économique entre les individus, l’opération d’achats et de ventre. C’est le principal vecteur qui peur transcender ces identités meurtrières. Le vendeur a besoin de l’acheteur et l’acheteur a besoin du vendeur, il y a une relation qui est créer qui va au-delà de ces identités.
- Une communication spirituelle entre les différentes identités de la nation : elle se passe par la langue, l’école et les masses médias. Malgré les nombres des langues par ethnies, une nation devrait avoir une langue nationale qui permettrait même à celui qui n’a pas fait les études d’entendre les autres, d’écouter les débats que les politiques ont sur eux. La RDC devrait promouvoir au-moins une langue.
L’école quant à elle, elle permet aux jeunes des différentes identités à se faire connaissance et va émerger ensemble. C’est un lieu de passage des communautés. Malheureusement aujourd’hui, chaque village a son école, son université, ce qui permet d’éduquer les jeunes en chefs coutumiers et non en citoyen de la nation ou du monde.
Pour les masses médias : permettent de faciliter les communautés à communiquer sur les mêmes valeurs, les valeurs d’une nation ; à échanger sur les opérations économiques ; à avoir une même information. Avec la multiplicité des médias, les gens ne suivent plus la même information et de fois sont de médias d’ethnicité, des médias selon une idéologie politique.
« Nous dévons savoir-vivre nos différences pour que ce pays avance, pour consolider à la paix, » conclut-il.
Rappelons que le Carrefour des jeunes pour la Paix, organisé par la plate-forme Youth For Peace DRC, permet aux jeunes issues des plusieurs communautés d’échanger sur les questions de paix en se disant toutes les vérités en face pour voir comment participer aux processus de paix en RDC.
Divin Cirimwami
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