octobre 6, 2024

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Sud-Kivu : les femmes ambassadrices de paix, viennent d’élaborer un agenda de paix

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Un cahier de charges ou agenda de paix contenant la proposition de stratégies et solution pour résoudre les crises humanitaires et politiques vient d’être élaboré par les femmes, ambassadrices et médiatrices de paix. C’était au cours d’un forum de l’élaboration de l’agenda de paix des femmes du Sud-Kivu organisé par les plates-formes des femmes « Sauti ya Mama Mkongomani » et le Collectif des Associations Féminines pour le Développement, CAFED et les ONGS féminines AIBEF et AFEM en date du 16 au 17 novembre 2023 en commune d’Ibanda.

Cet agenda est destiné à plusieurs personnes, à plusieurs autorités au niveau national, international et local. Après des travaux en carrefour, les femmes ont donné leur perception sur la protection, la prévention, la participation, la paix et la sécurité dans leurs communautés. Elles ont fait des analyses des contextes en proposant des pistes des solutions sur les problèmes qu’elles ont identifiés, mais également elles ont travaillé sur l’analyse des textes légaux pour dire qu’ils ont de l’importance quand ils sont appliqués.

« Nous sommes à la première phase d’élaboration de l’Agenda du Sud-Kivu, bientôt là nous allons finir avec ceux des 5 provinces ciblés par le projet et après ça, nous aurons à organiser une action de grande envergure de plaidoyer ou nous allons faire apporter tous les messages ces femmes liés à la paix, qu’elles ont à transmettre aux autorités. 

Nous attendons de ces autorités des actions concrètes pour instaurer la paix. Le plaidoyer étant un processus, c’est-à-dire que si ça ne tient pas aujourd’hui, nous allons suivre pour l’autorité parvienne à faire des actions pour le changement. Nous sommes persuadées que ce n’est pas facile, mais nous allons continuer à nous battre pour la paix, » laisse entendre Me Nelly Mbangu du Réseau Sauti ya Mama Mkongomani.

Elle appelle toutes les femmes à l’unité pour parvenir à parler un seul langage de la paix, avoir un seul cahier de charge.

De son côté, Me Aimé Matabaro, une participante à ce forum, note qu’il y a de cela 23 ans depuis les Nations unies ont eu à adopter à l’unanimité la résolution 1325 revenant sur la Femmes, Paix et Sécurité.

« Pour parler de paix, on doit voir l’autonomisation de la femme, ce qui implique suffisamment des moyens financiers pour arriver à donner aux femmes, cette opportunité de mis en œuvre de leurs différentes politiques. Nous avons premièrement besoin de cette prévention comme le veut cette résolution, parce qu’en temps de guerre et conflit, les femmes et enfants sont souvent victimes. Selon notre constitution, l’Etat doit donner des subventions aux organisations des femmes, mais cela n’a jamais été effectif. Alors les besoins spécifiques, il y a ce financement ; la participation dans la gestion de la chose publique ; ce processus électoral est une occasion pour accroître cette participation de la femme, ce qui demande aussi des moyens. Donc l’autonomisation est vraiment transversale et nécessaire à tous les niveaux. »

Notons que cette activé s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’appui au rôle des Femmes Ambassadrices de Paix et Médiatrice des conflits en RDC exécuté par la plateforme Sauti ya Mwanamuke Mukongomani en consortium avec le Collectif des Associations Féminines CAFED et qui concerne 5 provinces, dont le Nord-Kivu, Sud-Kivu, Ituri, Tanganyika et Maindombe, et dont les agenda serviront d’un outil de plaidoyer tout au long du processus de négociation de paix en cours en RDC. Avec le financement de WFPH sous la supervision de I’ONG CORDAID.

Divin Cirimwami

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