Dans la province du Sud-Kivu en République Démocratique du Congo, les femmes sont encore trop souvent victimes de violences basées sur le genre. Un feuillet d’information alarmant, compilé par l’Association des Femmes des Medias (AFEM) publié en avril dernier, révèle une réalité sombre et persistante.
Entre novembre 2023 et avril 2024, 169 cas de violations des droits humains ont été recensés, dont 30 cas de violences sexuelles, dont neuf impliquant des mineures. Les témoignages sont accablants : viols, violences domestiques, enlèvements, et même des meurtres. Dans certains cas, les victimes sont soumises à des violences d’une brutalité insoutenable, comme l’introduction d’une bouteille vide dans le vagin.
Ces actes abominables ont des conséquences dévastatrices, non seulement pour les victimes directes, mais aussi pour leurs communautés. Des femmes sont répudiées pour avoir donné naissance à des filles au lieu de fils, tandis que d’autres sont lynchées et brûlées vives sous de fausses accusations de sorcellerie.
L’AFEM lance un appel pressant à l’action collective. Les autorités politiques, judiciaires, coutumières, religieuses, et les organisations non gouvernementales sont exhortées à prendre des mesures concrètes pour protéger les femmes et les filles, punir les auteurs de ces actes criminels, et sensibiliser la population sur les conséquences dévastatrices des violences basées sur le genre.
L’édit provincial interdisant le recours à la justice populaire doit être appliqué rigoureusement, et les médias doivent jouer un rôle crucial en sensibilisant et en dénonçant ces violations des droits humains.
Face à cette tragédie humaine, l’appel est clair : « il est temps d’agir ».
Divin Cirimwami
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