Ma réflexion sur la loi Thsiani
Toute loi porte en elle des germes de discrimination.
La loi Tshiani n’est pas une nouveauté. C’est une copie conforme de ce qui a été pratiquée avant l’avènement de l’AFDL sous Mobutu. C’est une réalité semblable à ce qui est pratiquée dans beaucoup de pays du monde. La porte peut être ouverte à tout le monde lorsqu’il s’agit des postes autres que la présidence de la République.
Soyons sérieux. On ne peut pas vivre aux USA ou en France et devenir toute suite candidat président de la République. Il y a des conditions quant à ce. Ce n’est pas parce qu’il y a des intérêts politiques qui nous engloutissent que nous devons perdre notre sens patriotique.
La question à se poser est de savoir pourquoi les nations développées n’ont pas ouvert de brèches aux étrangers ?
Ne confondons pas les choses. En Amérique par exemple, ils ont longtemps fermé cette porte aux étrangers. Mais, en 2005-2006, ils avaient pratiquement changé les conditions d’éligibilité. Ainsi, Obama, qui était déjà dans les critères pour avoir été sénateur, sera le tout premier noir à être président des États-Unis d’Amérique. Les Américains s’étaient rassurés de l’éducation civique et du patriotisme de ce garçon, respectueux des lois américaines.
La loi congolaise est claire par rapport à d’autres nationalités concurrentes.
Si Tshiani a proposé sa réflexion, ses critiques devraient aussi faire une contre-réflexion pour élaguer de la constitution ce refus de concurrence à la nationalité congolaise.
Pour nous épargner du désordre entretenu par la loi sur la nationalité de 2004 et la constitution actuelle sur la nationalité, il serait impérieux que les législateurs congolais maintiennent les termes de la proposition Tshiani en nuançant pour certaines catégories de personnes déclarées congolais de père et de mère ou dont l’un des parents est congolais et n’ayant pas changé de nationalité congolaise pendant autant de décennies.
Emmanuel Nn’ihwhe Politicologue agrégé. Le 2 Avril 2023.
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