octobre 5, 2024

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Goma : 43 civils tués, la Lucha pointe du doigt le Gen. Constant Ndima

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Dans la matinée du 30 août 2023, la ville de Goma a été mouvementée par des tirs des balles réelles par les forces de l’ordre suite à la manifestation Anti MONUSCO et Force Régionale de la Communauté des États d’Afrique de l’Est et les ONG internationales par les adeptes du secte mystico-religieuse dénommée : « La Foi Naturelle Judaïque Messianique vers les Nations (ENJMN)/Agano La Uwezo Wa Neno/ Wazalendo. 

Dans un communiqué officiel du gouvernement congolais signé ce 31 août 2023 à Kinshasa suite à cette manifestation qu’elle qualifie violente dans la ville de Goma, il présente ses condoléances aux familles des victimes et soutient l’enquête ouverte auprès de l’Auditorat Militaire Garnison de Goma pour que les responsabilités soient dégagées et que les coupables puissent répondre de leurs actes devant la justice.

« Dans cette quête, ils ont mené des actions qui ont porté atteinte à l’ordre public, et qui ont causé la mort par lapidation d’un élément de la police entraînant ainsi une intervention des forces de l’ordre pour restaurer la quiétude et la sérénité dans la ville » Peut-on lire dans ce communiqué.

D’après le rapport transmis par les autorités militaires et médicales, le bilan fait état de : « 43 décès déplorés ; 56 blessés, dont 20 soignés à l’Hôpital Militaire du Camp Katindo, 29 à l’Hộpital CBCA NDOSHO et 7 à l’Hôpital Heal Africa ; 158 personnes appréhendées, y compris le leader de la secte, qui se trouvent actuellement entre les mains des services habiletés », bilan officiel.

« Dans cette perspective, les services de sécurité sont formellement instruits à collaborer avec la Justice Militaire dans la collecte des éléments de preuve. Ceux qui ont été interpellés seront jugés en flagrance dans les prochaines heures. Aussi, rassure-t-il qu’aucune impunité ne saurait être tolérée, » Pouirsuit le communiqué.

En réaction à ce communiqué, le mouvement citoyen Lutte pour le Changement, LUCHA charge le général constant Ndima comme l’auteur pricipal pour ces tueries.

« Il n’y avait ni violence ni manifestation en amont. Les premières victimes ont été tuées par la Police à 4 h dans la radio de la secte avant que même le policier ne soit lapidé vers 7 h (acte que nous condamnons). Le gouverneur du Nord-Kivu distille des informations erronées sur la chronologie, le bilan et responsabilité. Mais Ndima, le commanditaire, doit être jugé. Justifier ce carnage inouï de plus de 50 civils par la lapidation du policier est faux, inhumain et irresponsable. Par ailleurs, il est révoltant que le gouvernement annonce un procès en flagrance des fidèles wazalendo arrêtés et ne dit rien sur le sort des auteurs et commanditaires connus du massacre de plus de 50 civils, le premier d’entre eux étant le général Ndima,  » Leur réaction sur le réseau social X.

La LUCHA propose de :

– Démettre de toute urgence le gouverneur militaire du Nord Kivu et le maire policier de Goma qui ont donné l’ordre de réprimer des civils non armés et qui ont tenu à communiquer des faux bilans pour cacher l’ampleur de la répression ;

– Diligenter des enquêtes sérieuses, indépendantes, rapides et neutres pour faire toute la lumière sur le carnage du 30 août 2023, identifier les auteurs/commanditaires et les déférer devant les instances judiciaires compétentes ; 

– Libérer immédiatement et sans condition les manifestants arrêtés, prendre en charge les soins des blessés, les frais funéraires des victimes et reconstruire le temple de l’église la foi naturelle judaïque messianique vers les Nations et les maisons voisines, incendiées par l’armée ;

– Donner suite favorable à la demande des forces politiques et sociales du Nord Kivu et de l’Ituri en faveur de la levée pure et simple de l’état de siège. 

Notons qu’une délégation gouvernementale se rendra incessamment à Goma pour faire le point général de la situation.

Rédaction.