octobre 9, 2024

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Présidentielle en RDC : l’homme qui répare les femmes compte sur le soutien des femmes, mais s’inquiète 

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En direct depuis Kinshasa ce 3 octobre 2023 avec le journal Afrique de TV5 Monde, l’homme qui répare les femmes a répondu aux questions de la journaliste Nidhya Paliakara sur son programme politique en tant que candidat à la présidentielle de décembre 2023 en RDC et il compte beaucoup sur les femmes pour son élection.  

Journaliste : que-ce qui dit que vous serez un bon président, la chirurgie et la présidence, deux métiers différents ?

Dénis Mukwege : ces deux métiers peuvent apparaître différents, mais je crois que c’est depuis 1996 que j’assiste impuissant aux tueries et massacres du peuple congolais. Il ne faut pas oublier que la guerre avait commencé à l’hôpital de Lemera où j’étais médecin Directeur. Et ces massacres n’ont jamais arrêté, aujourd’hui malheureusement la population est en train d’être tuée par l’armée qui est supposée la protéger.

« Moi, je fais des plaidoyers. J’ai été le premier à proposer un cadre normatif de la justice transitionnelle en RDC. Un cadre qui permettrait non seulement de pouvoir aider à mettre fin à ces conflits, parce que moi, je crois fermement qu’il n’y a pas de paix sans justice. On est enté de voir que finalement les tueries continuent et j’ai proposé un cadre qui est exceptionnel avec 4 piliers. Ce cadre dans la justice transitionnelle, permet non seulement de juger les criminels comme parfois, on peut le penser, mais ça permet également de faire la prévention. Ce cadre permet d’aider la population victime à avoir des réparations et je crois que c’est un cadre qui est très intéressant, mais malheureusement depuis qu’on a commencé, on a mis à la disposition du gouvernement congolais ce projet de justice transitionnelle holistique en juin 2021, on n’a pas eu des réponses, » a répondu Mukwege sur TV5 Monde.

Néanmoins, Mukwege compte sur les soutiens des femmes qui malheureusement avec les activités quotidiennes dans lesquelles elles utilisent plus leurs cartes d’électeurs, elles ses sont effacées.

Dans sa proposition de justice transitionnelle, il y a toute la réforme institutionnelle : « lorsqu’on donne des cartes d’électeurs qui s’effacent en trois mois, les cartes ne sont plus lisibles, plus des photos. Comment on va demander cette population d’aller se présenter pour voter alors qu’ils n’ont plus des cartes d’électeurs. Non seulement, on n’a pas des cadres d’identités, mais ces cartes d’électeurs servent comme cartes d’identité. Mes électeurs, je les compte beaucoup parmi les femmes. Donc ces femmes utilisent ces cartes pour aller au marché, pour faire des petits commerces, ça sera difficile pour ces femmes d’aller voter sans identités, » s’inquitè-t’il.

Par ailleurs, Dénis Mukwege pense faire alliance avec d’autres ténors de l’opposition qui défendent les mêmes valeurs que lui.

Divin Cirimwami

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