Le Bureau de Coordination de la société civile du Sud-Kivu a organisé ce 11 mai 2024 une journée de deuil devant son bureau à Bukavu, en signe de solidarité avec les populations du Nord-Kivu plongées dans un cycle de violences incessantes. Cette initiative vise à dénoncer les atrocités commises par les groupes armés et à interpeller le Président de la République sur l’urgence de rétablir la paix dans l’Est du pays.
La société civile rappelle que depuis novembre 2021, les attaques des terroristes du M23, soutenus par le Rwanda, ont plongé les territoires de Rutshuru, Nyirangongo et Masisi dans le Nord-Kivu dans un chaos indescriptible. Massacres, viols, et déplacements forcés de populations sont devenus le quotidien des habitants de cette région.
Me Néné Bintu, Présidente de la société civile du Sud-Kivu deplore que plus de 6 millions de personnes ont été contraintes de fuir leurs foyers à cause de ces violences et comme si cela ne suffisait pas, les ennemis de la nation ont bombardé les camps de déplacés à Munganga au Nord Kivu de Minova au Sud-Kivu, faisant des dizaines de morts et de blessés.
La société civile fustige le silence des autres provinces face à ces tragédies qui menacent l’unité nationale. « Il est temps de rompre avec l’indifférence et de se mobiliser pour exiger la fin des massacres et le retour de la paix », martèle Mme Bintu.
A cet effet, elle annonce une série d’actions citoyennes de grande envergure à partir de la semaine prochaine. L’objectif est de contraindre les autorités à prendre des mesures concrètes pour mettre fin à ce cycle de violences et ramener la paix dans l’Est de la République Démocratique du Congo.
Divin Cirimwami
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