Le Bureau de Coordination de la Société Civile du Sud-Kivu a exprimé ce 20 mai 2024, son indignation et sa consternation suite à l’attaque meurtrière perpétrée contre le domicile de l’Honorable Vital Kamerhe, survenue aux environs de 4 heures du matin ce dimanche 19 mai 2024.
D’après les informations préliminaires, cette attaque visait clairement à éliminer l’Honorable Vital Kamerhe, qui a heureusement pu échapper à la mort grâce à l’intervention des FARDC après une heure de résistance. Cependant, deux policiers commis à sa garde ont perdu la vie dans cet assaut tragique. La société civile adresse ses sincères condoléances aux familles endeuillées.
Qualifiant cette attaque d’attentat « inouï et savamment orchestré », la société civile attire l’attention sur la concomitance troublante entre cette agression et une tentative de coup d’État présumée au Palais de la Nation à Kinshasa, menée par un groupe d’hommes armés dont le chef aurait été abattu par les FARDC.
« Comment une vingtaine d’hommes armés ont-ils pu passer inaperçus devant les postes de sécurité aux alentours de la résidence de l’Honorable Vital Kamerhe avant de se diriger vers le Palais de la Nation sans être inquiétés ? », s’interroge la société civile, soulevant des questions troublantes quant à la faille sécuritaire et aux motivations derrière ces événements.
Il est important de souligner que cette attaque survient après une série d’événements politiques notables : la réunion de l’Union Sacrée par le Chef de l’Etat, la demande de révision de la liste des candidats au bureau définitif de l’Assemblée Nationale, l’échec de consensus au sein de l’Union Sacrée, et enfin, l’attaque elle-même.
La société civile du Sud-Kivu lance un appel pressant au Chef de l’Etat, afin qu’une enquête approfondie soit menée pour faire la lumière sur cette attaque et que les responsables soient traduits en justice. Elle exhorte également à la tenue dans les meilleurs délais de l’élection du bureau définitif de l’Assemblée Nationale et à l’investiture du gouvernement national pour sortir de cette crise politique.
Divin Cirimwami
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