À l’occasion de la Journée Internationale de la Jeune Fille Africaine, le Cartel des Juristes de Bagira a organisé, ce dimanche 4 août 2024, une conférence suivie d’un procès fictif en commune de Bagira. Cet événement, qui a rassemblé étudiants, juristes et parents, a été centré sur le thème : « Défis liés à l’autonomisation de la jeune fille africaine : Phénomènes de ‘sugar daddies’ et sextapes dans la commune de Bagira ».
La conférence a offert une plateforme pour discuter des droits des femmes et des jeunes filles et sensibiliser les participants aux droits reconnus par les textes légaux pour mieux faire face aux violations de ces droits.
Maître Moïse Bashwira, orateur de la journée, a fermement condamné les phénomènes de , qui impliquent des mineurs prenant des photos en tenue prohibée et les diffusant sur les réseaux sociaux. Selon lui, il est impératif que l’autorité judiciaire organise des procès en foraine dans les lieux où ces actes sont commis pour juger et condamner les auteurs afin de servir d’exemple et de préserver les mœurs sociales.
« Nous avons passé un message important pour que les femmes prennent conscience des droits qui leur sont reconnus, notamment le droit à l’éducation, le droit de voter et d’être élues, le droit à la prise de décision et le droit à l’expression. Cette conférence a sensibilisé de nombreux jeunes sur l’importance de ces droits et sur les violences basées sur le genre qui freinent le développement et l’autonomisation des femmes africaines. Nous avons souligné l’importance de respecter les droits de la femme et de la jeune fille à travers les instruments juridiques nationaux et internationaux. Les filles doivent se mobiliser pour défendre leurs droits. » a-t-il expliqué
Il a également condamné ces comportements en citant les dispositions légales violées, notamment la loi sur les violences sexuelles et d’autres textes internationaux qui interdisent formellement ces comportements attentatoires à la pudeur.
Le Cartel des Juristes de Bagira est une organisation regroupant des étudiants en droit de la commune de Bagira et des différentes universités de Bukavu. Son objectif est de promouvoir et protéger les droits des femmes tout en formant les étudiants en droit à l’art oratoire et à la plaidoirie.
Mitterrand Rukozo
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