« Nous voulons non seulement marquer cette journée, mais aussi susciter un intérêt durable pour que chaque année, nous puissions la commémorer avec autant d’importance que la Journée du 8 mars », a déclaré Madame Caddy Adzuba, directrice de la Fondation Pélagie Muhigirwa, lors d’un congrès provincial de femmes médiatrices organisé à l’occasion de la Journée internationale de la femme africaine, célébrée ce mardi 6 août 2024 à l’auditorium de la femme à Labotte.
Pour Madame Caddy ADZUBA, cette journée, instaurée lors du congrès panafricain de Tanzanie en 1962, reste méconnue de nombreuses femmes, et surtout de nos autorités qui ne la valorisent pas suffisamment. Elle a également souligné l’importance de la restitution d’un programme ambitieux : la formation de femmes médiatrices.
« Notre pays est en proie à des pourparlers, des conflits… La femme n’est pas au cœur de l’action, elle n’est pas invitée à la table des négociations, sous prétexte qu’elle n’est pas formée à la médiation. C’est pourquoi nous avons décidé de nous former, d’acquérir les connaissances nécessaires. »
Présent à cet événement, le vice-gouverneur de la province, Monsieur Jean-Jacques Elakano, a salué le courage des femmes congolaises face aux souffrances endurées, en particulier celles vivant dans l’Est de la RDC.
« Nous qui vivons dans l’Est et avons connu de nombreuses guerres qui ont ravagé nos territoires, nous manquons de mots pour exprimer notre respect à la femme congolaise. » s’est exprimé.
Il a invité les femmes à profiter du contexte actuel, marqué par la promotion de la masculinité positive par le président de la République.
Le professeur Nathalie NAKABANDA, présente au congrès organisé à Kinshasa et à l’événement de Bukavu, a rappelé les grandes lignes du congrès de Kinshasa.
« La femme doit être une aiguille et non un rasoir, c’est-à-dire une personne qui unit et non qui divise. Dans un pagne, on peut mettre plusieurs pantalons. Les femmes, unissons-nous, entourons les hommes et aidons-les à comprendre que la paix est une nécessité. Les femmes présentes à ces assises nous ont présenté un tableau de leurs réalisations pour contribuer à la paix dans leurs pays. Nous pouvons citer Baku Aram, venue du Mali. Ces femmes ont décidé de se coaliser et de créer des réseaux pour travailler en synergie. » a-t-il rappelé.
Il a été souligné lors de ce congrès la nécessité d’un appui et d’un accompagnement des femmes en tant que piliers de la paix, ainsi que l’importance de l’autonomisation de la femme, non pas seulement sur le plan esthétique, mais surtout intellectuel.
Huguette Kandende
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