septembre 8, 2024

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Sud-Kivu : un atelier pour améliorer les conditions de travail des femmes commerçantes transfrontalières.

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Dans le cadre de la campagne de plaidoyer médiatique du projet « TUINUE BYASHARAMUPAKANI », mise en œuvre par l’organisation « Initiatives pour la Paix et les Droits Humains (iPeace) » visant à accompagner les femmes exerçant de petits commerces transfrontaliers pour améliorer leur niveau socio-économique et l’intégration régionale dans une perspective de cohésion, un atelier d’échange et de partage des grandes recommandations concernant les défis des femmes exerçant de petits commerces transfrontaliers en RDC à Bukavu, Kamanyola, et Goma a été organisé ce vendredi 30 août 2024 par La Benevolencija Grands Lacs à Bukavu, province du Sud-Kivu.

 

Parmi les problèmes identifiés dans le travail des femmes petites commerçantes le long des frontières et dans les pays de la Région des Grands Lacs, on peut citer : le non-accès aux services financiers, un faible accès aux droits sexuels et reproductifs, l’accès difficile aux documents migratoires pour le commerce et la migration, une faible intégration de ces femmes, les tracasseries douanières, les agissements des agents aux frontières, et l’interdiction faite par certains maris à leurs épouses d’exercer de petits commerces transfrontaliers.

Toy Mirefu Theodore, coordinateur de la campagne de plaidoyer médiatique au Sud-Kivu, a indiqué que cette activité organisée par La Benevolencija visait à améliorer les conditions de travail aux frontières et à faciliter l’accès des femmes aux services financiers pour développer leurs activités commerciales transfrontalières.

« Aujourd’hui, La Benevolencija réunit les autorités des services frontaliers, les parties prenantes d’iPeace, ainsi que les femmes exerçant de petits commerces aux frontières, pour présenter les principales recommandations et les défis persistants dans l’amélioration du commerce transfrontalier. Nous associons les services opérant aux frontières car les femmes se plaignent souvent de la mauvaise qualité des services, des tracasseries et des problèmes de santé rencontrés aux frontières. Il est donc essentiel qu’elles soient impliquées directement pour apporter des solutions. C’est tout l’enjeu de cette activité, porter à la connaissance des autorités les défis existants dans le cadre du commerce transfrontalier au Nord et au Sud-Kivu », a-t-il expliqué.

Pour Madame Chimène Mupenzi, présidente de l’association Mama Shuja, elle espère que ces recommandations seront prises en compte et croit qu’à l’avenir, il y aura des améliorations au niveau des frontières pour permettre aux commerçantes transfrontalières d’exercer leurs activités dans de meilleures conditions.

« Je suis satisfaite de la tenue de ces assises après avoir organisé d’autres activités où nous avions énuméré les recommandations auxquelles nous souhaitions que les autorités accordent une attention particulière. Je suis convaincue que toutes les autorités présentes dans cette salle ont pris note de tous les défis présentés et je suppose qu’il y aura des améliorations au niveau des frontières et des changements dans les pratiques des agents étatiques travaillant aux frontières. Car, bien souvent, nous dénonçons de nombreux cas sans trouver de solutions. Aujourd’hui, nous avons pu discuter directement avec les autorités pour plaider en faveur d’améliorations et d’un changement dans les conditions de travail des femmes aux frontières », a-t-elle déclaré.

Madame Asifiwe Magazini, présidente des femmes commerçantes de fruits et de légumes, a remercié les organisateurs de ces assises qui ont permis à chacune d’exprimer les difficultés rencontrées aux différentes frontières. Elle a également demandé aux autorités de préciser les quantités de marchandises soumises à taxation.

« Nous demandons aux autorités de nous aider car nous avons progressé et aujourd’hui nous sommes autonomes grâce à nos AVEC (associations villageoises d’épargne et de crédit). Nous demandons également, en tant que petites commerçantes, qu’on nous fournisse des jetons pour nous identifier et de réfléchir à la réduction des délais de passage aux frontières », a-t-elle plaidé.

Cette activité a réuni les autorités provinciales du Sud et Nord-Kivu, des services exerçant aux frontières, les OSC, ainsi que d’autres parties prenantes dans la chaine de l’amélioration du travail des FPCT, les Banques, les Coopératives d’épargne et de crédit et la Police des Frontières.

 

Mitterrand Rukozo 

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