Tribune d’expression populaire ce 15 novembre 2024, organisée par Youth for Peace RDC en commune de Kadutu. Cet événement, inscrit dans le cadre du projet « La bonne gouvernance participative par le biais des activités de redévabilité et de libre expression populaire », a rassemblé les acteurs de la société civile des sept quartiers de la commune pour un diagnostic approfondi des problématiques locales et une réflexion collective sur des solutions durables.
Les participants ont dressé un tableau sombre de la situation à Kadutu, mettant en évidence une multitude de défis :
Insécurité et vie quotidienne : oisiveté des jeunes, manque de sécurité, incendies récurrents, problèmes de délimitation entre quartiers.
Environnement et urbanisme : manque de dépotoirs publics, importation de bouteilles en plastique, constructions anarchiques, spoliation de terrains.
Gouvernance et participation citoyenne : détournement de fonds publics, cumuls de fonctions, sous-représentation des femmes dans les instances décisionnelles.
Les femmes, particulièrement, ont souligné leur marginalisation dans les processus de décision.
Claudine M’Mulegwe, présidente du noyau communal de Kadutu, a plaidé pour une plus grande inclusion des femmes dans les activités de développement.
« Les femmes sont moins représentées dans les activités de développement, surtout dans les réunions de sécurité. Elles sont moins impliquées et nous faisons toujours des plaidoyers. En ce qui concerne la commune de Kadutu, les femmes ne sont pas totalement impliquées dans les activités, et quand on organise les activités de développement, ce sont les hommes qui sont plus représentés. On oublie la place de la femme dans les activités de développement. » a t-elle avouée.
Aurélie Muhimuzi, membre du Comité Local de Développement du quartier Kasali, a dénoncé le rôle purement symbolique qui leur est souvent attribué, malgré leur présence dans les instances locales.
« Dans les sept quartiers de la commune de Kadutu, il y a six femmes cheffes adjointes, mais elles sont laissées par les hommes titulaires. La femme n’a aucune décision à prendre et elle est comme une figurante. On ne la fait pas associer à ce qu’on fait et le bourgmestre ne dit rien malgré l’appel de la société civile », s’indigne-t-elle.
Les participants ont été appelé à une implication plus active de tous les acteurs, notamment des autorités locales, pour trouver des solutions durables à ces problèmes.
Mitterrand Rukozo
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