octobre 9, 2024

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Sud-Kivu: la population sacrifiée par l’égoïsme des notables(éditorial)

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Le Sud-Kivu, province aux multiples potentialités, peine à se développer. Cet article se propose d’analyser les causes profondes de ce problèmes, en s’attardant sur les facteurs clés tels que la gouvernance, la corruption, l’égoïsme des élites et l’implication du pouvoir central.

Dans un rapport publier en 2023, par le Programme de Développement des Nations Unies (PNUD) qui dresse un tableau sombre des conditions de vie dans la province, démontre que le taux de pauvreté de 84,7% (supérieur à la moyenne nationale), Chômage élevé en milieu urbain (22,2%), Faible taux de scolarisation primaire (53,3%),taux de mortalité infantile élevé (126%), accès limité à l’eau potable (14,8%) et à l’électricité (2,5%), Insuffisance des services de santé (16 lits pour 100.000 habitants, 1 médecin pour 27.699 habitants), manque d’assainissement (99,5% des ménages sans services de voirie, 8% sans toilettes).

La province est gérée de manière chaotique, sans planification ni vision à long terme. Chaque secteur est dirigé comme un fief personnel, favorisant l’impunité et le détournement des fonds publics.

« Des notables prédateurs »

Au lieu d’être des locomotives du développement, les notables se comportent en prédateurs, exploitant les ressources de la province pour leur enrichissement personnel. Ils créent des partis politiques, fondations et associations pour détourner l’argent public et se partager le pouvoir.

La Population sacrifiée

Les Sud-Kivutiens sont les principales victimes de cette situation. Pauvreté, manque d’infrastructures, accès limité aux services sociaux, tels sont leur lot quotidien. Ils assistent impuissants à la dilapidation des richesses de leur province. Une population non considéré lors de prise des décisions sur l’avenir.

« Le peuple d’abord » devenu mon parti politique d’abord.

Complicité du pouvoir central?

Le président Félix Tshisekedi, garant du bon fonctionnement des institutions, semble fermer les yeux sur les dérives qui gangrènent le Sud-Kivu. La population se sent abandonnée et trahie.

Un avertissement

Le bilan de Théo Ngwabidje est una vertissement pour certains notablesq ui viennent de Kinshasa pour se terrer au Sud-Kivu. Ce bilan doit interpeller les nouveaux élus provinciaux pour que la même situation ne soit plus répétée par son successeur. Il est également nécessaire de lutter contre la corruption, de renforcer les institutions et de mettre en place un gouvernement efficace pour pouvoir relever les défis auxquels la province est confrontée.

Des Solutions possibles ?

L’imposition des gouverneurs, l’impunité doivent être combattue, la corruption éradiquée et les détournements de fonds punis.

 Les notables doivent se reconvertir en bâtisseurs du développement et non en pilleurs et non complice de la province . La population doit s’unir et exiger des comptes à ses dirigeants.

Le salut du Sud-Kivu réside dans une gouvernance responsable, transparente et inclusive. Le changement doit venir d’une prise de conscience collective et d’une action concertée de tous les acteurs, y compris le pouvoir central. L’avenir de la Province en dépend.

Mitterrand Rukozo

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