Bukavu : GENOCOST, la jeunesse appelle à la révolte constructive en mémoire des victimes

Ce vendredi 2 août 2024, Bukavu a vibré au rythme d’une journée de commémoration particulière. Plusieurs jeunes, issus de différents mouvements citoyens et étudiants, se sont rassemblés sur le terrain de l’Institut Supérieur Technique Médical (ISTM) pour rendre hommage aux victimes des massacres et violences qui ensanglantent la République Démocratique du Congo depuis plus de 20 ans.

Vêtus de noir et arborant des signes patriotiques, ces jeunes aux visages marqués par la tristesse ont réclamé justice et réparation pour toutes les victimes de cette guerre injuste.

Darsin Basirwa, un jeune activiste présent à l’événement, a lancé un appel à la jeunesse, l’exhortant à s’engager dans une révolte constructive. Selon lui, le salut du Congo réside dans l’action collective. « Nous avons choisi cette date pour pleurer nos millions de morts aux côtés des étudiants, transmettre un message d’espoir et déposer des gerbes de fleurs en signe de respect », a-t-il déclaré.

Et d’ajouter,

« Cette journée marque le début du génocide à l’Est de la RDC, un génocide qui dure depuis 30 ans. Tous les Congolais doivent se rassembler pour commémorer les plus de 10 millions de victimes, tombées sous les coups d’une machination ourdie par la communauté internationale et ses alliés ougandais et rwandais », a-t-il ajouté.

Darcin Basirwa a également appelé le gouvernement congolais à cesser de se lamenter et à fédérer les forces militaires pour libérer le pays.

Sylvie Ishara, une autre participante, a quant à elle invité ses contemporains à faire preuve de conscience, de courage et d’unité pour combattre l’ennemi commun. « Nous sommes tous Congolais, et quand un Congolais meurt, c’est comme si c’était mon frère. Ensemble, nous pouvons dire non à cette violence et la vaincre », a-t-elle affirmé.

Cette manifestation a rassemblé des étudiants, des jeunes activistes et des artistes, unis dans un même élan de solidarité et de détermination.

Mitterrand Rukozo