Ce jeudi 28 mars 2024, l’Institut Français de Bukavu, au Sud-Kivu, a projecté un film, « Embarras des femmes ». Ce documentaire réalisé par Revo Namegabe vise à interpeller la population et à répondre aux questions de ceux qui aspirent à voir la femme s’émanciper et choisir librement son destin.
Le réalisateur explique avoir été touché par les multiples défis auxquels font face les femmes artistes. En montrant que ce documentaire vise à porter les voix des femmes artiste plus haut et faire entendre leurs revendications.
« La société ne laisse pas la femme libre de faire son travail d’artiste. C’est pourquoi le film s’appelle ‘Embarras des femmes’ : les femmes ne savent pas si elles doivent rester dans l’art ou se soumettre aux exigences de la société », affirme-t-il.
Revo Namegabe appelle également la société à respecter les choix de chacun et à éviter les préjugés afin de permettre aux femmes de s’épanouir dans leur domaine.
Madame Furaha Toto, Bourgmestre a.i. de la commune d’Ibanda, a encouragé les femmes à l’origine de cette initiative et qui contribuent à faire entendre la voix des femmes. Elle espère que de plus en plus de femmes pourront exercer les métiers de leur choix sans discrimination.
Inesse Mangominja, artiste danseuse, a appelé les autres femmes artistes à se soutenir mutuellement pour faire évoluer l’art et défendre leur liberté.
« En écoutant les expériences des autres femmes, je me suis rendu compte que la bataille n’est pas encore terminée. Il y a encore beaucoup de choses à faire, mais nous sommes sur la bonne voie. Plus nous sommes unies, plus nous sommes fortes. Pour ceux qui croient déjà en moi, pour ce talent que Dieu m’a donné et pour les efforts que je fournis chaque jour, il est impossible que j’abandonne », a-t-elle déclaré.
Sa participation au film est une manière de se dévoiler au monde et de montrer ce que font les femmes artistes malgré les nombreuses difficultés qu’elles rencontrent.
Le film montre que les femmes artistes sont victimes de multiples préjugés. Elles sont parfois qualifiées de femmes difficiles, de prostituées, ou encore considérées comme un fardeau par leurs familles. Ces femmes veulent briser ces préjugés et affirmer leur place dans la société.
Après la projection, un débat a été organisé entre les femmes artistes et les participants afin de soulever les différentes questions qui bloquent l’épanouissement des femmes artistes en République Démocratique du Congo en général et au Sud-Kivu en particulier.
Mitterrand Rukozo
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