L’heure du désengagement progressif de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), les jeunes du Sud-Kivu se mobilisent pour prendre le relais dans la construction et la consolidation de la paix dans leur province.
Réunis ce mardi 19 juin à l’hôtel Mont Kahuzi à Bukavu, à l’initiative du ministère provincial de la Jeunesse, de la coalition provinciale Jeunesse, Paix et Sécurité, du Conseil Provincial de la Jeunesse et du Réseau Espace Climat, les jeunes ont échangé sur leurs rôles et responsabilités dans le maintien d’une paix après le départ de la MONUSCO.
Pour Pacifique Mushubusa, modérateur de la coalition Jeunesse, Paix et Sécurité au Sud-Kivu, la jeunesse est un acteur clé dans le processus de paix. « Nous sommes la majorité de la population active et les plus grandes victimes des conflits armés et des violences, » a-t-il souligné. « Il est donc impératif que nous nous mettions ensemble pour réfléchir sur comment nous allons mettre à profit les acquis de la MONUSCO et de l’Agenda Jeunesse Paix et Sécurité pour construire la paix dans notre pays. »
Les organisateurs rassurent que la mise en place de la coalition Jeunesse Paix et Sécurité au niveau national et provincial, ainsi que l’implication des organisations de jeunes œuvrant pour la paix, démontrent l’engagement ferme de la jeunesse du Sud-Kivu en faveur de la paix.
Malgré les incertitudes liées au départ de la MONUSCO, Monsieur Pacific exprime sa confiance dans la volonté du gouvernement de prendre ses responsabilités. « L’Etat est le premier garant du bien-être de sa population, » a-t-il déclaré. « Nous, en tant que jeunes, allons faire pression pour qu’il assure sa mission régalienne de protection de la population. »
Au-delà de la sécurité, les jeunes du Sud-Kivu s’engagent également à promouvoir une culture du vivre ensemble. « La paix, c’est aussi le vivre ensemble, » a insisté Monsieur Pacifique. « C’est le rôle que nous allons jouer, nous jeunes, pour bâtir un avenir paisible pour notre province. »
Cet atelier a été lancé par le ministre provincial de la Jeunesse, David Mubalama, et a bénéficié du soutien du Bureau des affaires civiles et du Bureau Intégré de la MONUSCO.
Divin Cirimwami
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